Georges Cziffra

Cziffra en 7 dates

• 1921 : naissance de György Cziffra à Budapest
• 1930 : admission à l’Académie Franz Liszt de Budapest
• 1555 : obtention du prix Franz Liszt de la virtuosité pianistique
• 1956 : concert au Théâtre Erkél à Budapest (anniversaire de la Révolution d’Octobre)
• 1966 : création du festival La Chaise-Dieu en Auvergne
• 1975 : création de la Fondation Cziffra qui a pour but de soutenir de jeunes talents
• 1994 : décès à Longpont-sur-Orge

D’origine hongroise comme son légendaire compatriote Franz Liszt, Georges Cziffra n’est pas seulement un pianiste aux pouvoirs extraordinaires, c’est aussi et surtout un homme de coeur dont la vie est une destinée jalonnée de résurrections.

Il débute à cinq ans dans un cirque où le public subjugué lui demande chaque soir d’improviser. A neuf ans, fait rarissime, il entre à l’Académie Franz Liszt de Budapest pour suivre un cycle de haut perfectionnement, avant de bénéficier des conseils du prestigieux Ferenczi. En 1953, après bien des vicissitudes, commence sa véritable carrière de pianiste à Budapest. En octobre 1956, avec sa femme et son fils, il s’installe en France.

Jamais depuis le XIXème siècle, un artiste n’avait conquis le monde en une soirée. Son premier récital sur la scène parisienne du Châtelet soulève un immense enthousiasme. Naît alors la prestigieuse renommée qui le suit au-delà de sa disparition : « La réincarnation de Liszt « , « Le virtuose aux cent doigts », « L’orfèvre », « L’alchimiste » du clavier, etc.. Cziffra ne cesse d’étonner.

Sa vie devient une « légende dorée ». Comme les héros de la chevalerie médiévale, il est simple, sa carrière est une suite de hauts faits, de prouesses aisées ; il semble détenir sur la matière un pouvoir magique, il rayonne la bonté et la grandeur. Redresseur de torts, il redonne à Liszt et à Chopin leur vrai visage. Cziffra prend la place laissée vacante après Liszt et Paganini il possède le rêve et la ferveur, la griffe et le toucher de velours. C’est Liszt ressuscité.

L’interprète de Chopin et Ravel nous emporte bien au-delà des récitals quotidiens.

Cette musique écoutée de l’intérieur et qui semble improvisée dans l’instant, c’est là le vrai Chopin. Jamais il ne sacrifie ses émotions à son étincelante virtuosité. Au contraire, il s’impose sans cesse d’en dépasser les limites. Il la transcende, grâce à une appréhension directe de l’oeuvre et à un formidable et bohème instinct du monde.

Depuis 1966, ce magicien du clavier, devenu mécène, se fait messager de l’art. En premier lieu, il restaure avec son fils Gyorgy Jr. alors jeune chef d’orchestre, les magnifiques orgues de l’Abbatiale de la Chaise-Dieu en Auvergne ; il crée, en ce haut lieu de la spiritualité, un Festival de Musique, où de jeunes artistes talentueux peuvent se présenter aux côtés de grands maîtres. En 1968, il crée avec la ville de Versailles un concours international de piano dont il s’efforce de faire connaître les lauréats.

En 1973, Cziffra acquiert la Chapelle Royale Saint-Frambourg de Senlis, berceau de la France, alors tristement reconvertie en parking. Pourtant, il y a mille ans, Adélaïde, veuve auvergnate d’Hugues Capet, reine et femme du Roi, la dédiait à un autre auvergnat, Saint-Frambourg. Cziffra l’acquiert, laisse s’organiser des fouilles, entreprend avec l’aide de nombreux bienfaiteurs une titanesque restauration. Son but : « Restaurer et glorifier cette chapelle par la Musique et la dédier à tous les Arts ».

Restaurée, la chapelle devient en effet un Temple de l’Art. Dans la nef, baptisée Auditorium Franz Liszt en 1977, se produisent régulièrement de jeunes musiciens, la plupart exceptionnellement doués.